Belle-Baka's story

C'est la belle histoire de B-B ; Une jeune fille pas comme les autres qui a déjà frôlé la mort. Ce que je vais vous raconter est un passage de sa vie qui la marquera à jamais, en bien comme en mal.
Rien ne la prédestinai à cet accident , un accident peu commun.
C'était le 15 juillet 2007. Comme tout les étés, elle passait les deux moi de Grandes-vacances dans les baléares ; et comme tout les étés, elle aillait une journée à Cala-Figuera. Cala-Figuera, c'est avant tout une cala , c'est-à-dire des sorts de falaises rocheuses entourant un peu de mer, entourées par la mer.
Comme chaque été, ils allaient donc se baigner à la cala avec les 6 amis de la famille ( les 2 parents et les 4 enfants)et la cousine de B-B, sauf que ce jour là... Ce jour là, la mer était plus agitée que jamais, personne ne voudra croire ceci, mais les creux étaient d'au moins 4 mètres de profondeur ! La "tribu" ne put donc évidemment pas se baigner, mais les garçons, eux, s'étaient mis sur une bordure, et se laissaient éclabousser par les vagues qui frappaient sur les rochers. Au bout d'un moment, ils s'en allèrent se balader dans le petit village, ils sont 5 garçons ; Et c'est à ce moment là que je redeviens B-B pour tout vous raconter. Nous avions très chaud, alors moi, ma cousine et une amie, nous nous sommes assises sur les marches, en nous laissant être éclaboussées ; puis nous descendions, marche à marche, le petit escalier pour être de plus en plus éclaboussées. Nous ne savions pas que cela causerai notre accident ; Car , tout à coup...

[à suivre... ]

[cette histoire est vraie, il est très dur pour moi de la raconter]

[Suite]


...Tout à coup , une vague , bien plus grosse que les autres ; et là , tout ce que je peux faire , c'est vous décrire les images , quelques images , avant de réaliser ...

L'écume , puis un rocher , ma main qui tente de s'accrocher à ce rocher mais qui glisse ; J'ai mal , je me cogne partout, m'érafle, me détruits les mains à tenter de m'accrocher, mais rien. Puis c'est le vide, pendant 5 secondes, je me croyais morte , juste le temps de penser "Ça y est c'est la fin".

Puis le retour à la surface. Cette vision est indescriptible, je vois les creux , l'écart entre les roches et les vagues , la hauteur. Tout. Je suis dans l'eau, loin des rochers. Derrière moi, la mer méditerranée , si je dérive trop je peux dire adieu à la terre ferme.

Premier réflexe , crier "Maman ! Je veux pas mourir, aide moi ! Maman" ; la panique m'envahit, je me débats, je tente de rester à la surface, et en regardant autour de moi, je vois mon amie, et ma cousine. Ma cousine, elle, ne dit rien, elle nage. Ma mère me crie "Tais toi, tu t'épuises à crier comme ça, nage !".

Ma cousine nage, pendant que nous deux nous débattons dans l'eau, mais la houle ne nous aide pas, à chaque dizaine de mètres parcourus, elle repart en arrière et nous remmène à notre point de départ. Là, je vois Candela ( ma cousine ) s'agripper enfin au bord ! Elle a réussi, et de justesse, car quelques secondes après être remontée, une vague fouette les rochers d'une violence incomparable. Et tout ces gens sur le bord, qui nous filment comme si c'était un spectacle ; et mes frères et amis, qui nous regardent d'un air de "Mais qu'est-ce qu'on fait ?".

Je perds espoir, je crie, pensant que ce seraient mes dernières phrases, pensant que je doit montrer à ceux que j'aime ce qu'ils représentent pour moi, que je ne veux pas les perdre... Et là, je crois rêver, avoir une vision de Dieu , une bouée en bois lancée, un homme qui se jette, mais pour moi, ce n'est pas la fin du calvaire...



[A suivre]

j'adore!

Moi j'ai le droit ? Bha oui j'écris l'histoire, vous voulez savoir la suite ?

Et bien en voici un morceau :



[Suite]

... Une fois la bouée dans l'eau, je nage, aussi vite que je peux, et depuis le début, je me suis rendu compte que j'avais du mal à nager, à bouger mes jambes...

J'arrive enfin à m'y accrocher, mon amie aussi, cet homme n'est définitivement pas espagnol, je m'en rends compte quand il essaye de nous parler...

"Zut! me dis-je. Bon, il dois forcement parler un peu d'anglais, mais moi, je suis moins forte! On va essayer quand même". Je n'ai pas le temps de me poser ce genre de questions, surtout dans un tel moment !

-"What do you say ?" , belle tentative, récompensée par l brave homme :
-"Don't shout, because you will be very tired ! Just swim !"
-"Euuh, Shout ?"
-*Il me mime quelqu'un qui crie, les mains autour du visage*
-"Ha, ok!"


Mais, c'est trop difficile de rester calme, on s'accroche, on est trop lourds pour la bouée, on manque de s'entre-noyer, et malgré tout, on n'arrive pas à s'arrêter de crier, c'est une torture douce, mais une torture quand même, et , pendant un instant, je regarde au loin, la mer, rien au fond, cet horizon vide, et je m'imagine le pire...

Seulement, un bruit me tire de mon cauchemar, un plongeon, et j'entends mon amie : "Pu****, papa !"

Il a sauté, il a voulu nous aider, au péril de sa vie, car quelques secondes plus tard, il se serait écrasé contre les rocher avec les vagues! Il nous rejoint, très vite, en nous donnant le même conseil que notre premier sauveur, et , très vite, deux vraies bouées tombent à l'eau, envoyées par l'hôtel dont la terrasse se trouve au bord des rochers. Mon amie, Chloé, en partage une avec son père, et moi, avec l'autre homme, qui s'appelle Marco.

Le directeur de l'hôtel nous crie (je traduis) "Ne vous inquiétez pas, un bateau est en route, nagez vers le port !".

"Nager, nager, nager, nager, nager !" C'est le début d'une nouvelle lutte, et je suis déjà épuisée; néanmoins, je trouve l'incroyable force de nager.

Je l'entends, oui, enfin ! Ce bruit de moteur, je le vois s'approcher, le bateau enfin ! Je suis sauvée, j'ai juste à nager jusqu'à lui !

J'y suis, en bas de l'échelle, premier pied sur le premier échelon, je tremble, je n'ai plus de force... Mais des hommes très gentils, m'aident à monter, et me donnent une serviette. Chloé y est déjà depuis quelques secondes, je m'assied. On pleure. "Ça y est , c'est fini, vous pouvez pleurer maintenant." dit le père de Chloé.

Je pleure, de tout mon corps, de tout mon cœur, j'ai trop mal, j'ai trop peur, je tremble, j'ai mal partout. Je me regarde enfin. Je suis ravagée.
Ma jambe gauche est pleine d'égratinures, d'érafflures, j'ai une grosse plaie au genou. La jambe droite, de grosses érafflures, le pied droit completement déchiqueté. Tout le coté gauche du ventre et de la taille, des plaies, des erafflures. Le coude gauche, une grosse plaie creuse. Chloé, elle, à quelques égratignures.

J'ai compris, j'ai compris pourquoi j'avais tant de mal à nager, et ces douleurs me rongent. On arrive au port. On descend du bateau, on me propose une couverture, vous savez, celles en aluminium, j'accepte, Chloé refuse, elle va bien. Et là, je vois quelque chose qui va m'en révéler d'autres : Mon frère, en pleurs, pire que moi, je ne l'avais jamais vu comme ça... Je le prends, je le console... Je n'avais jamais mesuré l'amour que mes frères pouvaient avoir envers moi...

Ma cousine aussi a quelques égratignures, et les hommes du bateau nous disent de retourner à notre voiture, qu'on serait escortés par la police, jusqu'à une petite clinique, tout près de là. On part.

Une fois dans la voiture, ma cousine et moi, on en reparle, on en rit, mais juste après, on pleure. C'est étrange, comme sensation, on est heureux et triste à la fois. On à 2 voiture des police devant nous, 2 derrière, avec la sirène, comme ça on va plus vite.

On arrive à la clinique, on nous soigne, on nous aide, on nous rassure... Des gens très gentils, ça remonte toujours le moral... Puis on retourne là bas, avec les autres, mais ça ne s'arrête pas là...

[A suivre]



PS : Je suis désolée de passer peut être un peu vite sur cette partie, mais mes souvenirs sont un peu flous, à partir du moment où l'on sort de la clinique.

Merci de me lire, et pour les commentaires > MP !